Glossaire de la tauromachie



Ce glossaire recense et définit les termes de la tauromachie sous ses différentes formes, à l'exception la course camarguaise

 

A


Alguazils
A hombros
littéralement sur les épaules. Sortie du matador sur les épaules (hombros en espagnol) de ses subalternes ou admirateurs après un combat exceptionnel
A porta gayola
suerte qui consiste à attendre l'entrée du taureau dans l'arène, seul agenouillé devant la porte du toril
Abrivado
tradition taurine provençale et languedocienne, consistant à lâcher des taureaux dans les rues fermées d'une ville ou d’un village.
Adorno
détail dont le matador agrémente sa faena
Afeitado
littéralement : rasé. Fraude dans la corrida à pied qui consiste à épointer le bout des cornes du toro de lidia afin de diminuer le danger de ses charges ; dans la corrida à cheval, cette pratique est autorisée
Afición a los toros10 
passion, goût de l'amateur (aficionado) des courses de taureaux
Aficionado
littéralement : amateur. Amateur, passionné et connaisseur de corrida. On classe traditionnellement les spectateurs en deux catégories : les toreristas, essentiellement attirés par l'art du matador, et les toristas, par le spectacle du taureau
Aguante
faculté de certains toreros d'attendre et de recevoir impassiblement la charge du taureau
Alguazil
policier de l'arène, chargé de faire appliquer le règlement taurin, sous l'autorité du président
Alimón
passe « al alimón », passe faite par deux matadors tenant le même capote, chacun à une extrémité
Alternative
cérémonie durant une corrida au cours de laquelle un novillero devient matador de toros
Añojo
jeune taureau d'un an
Apartado
opération qui fait suite au tirage au sort (sorteo) et qui consiste à séparer les taureaux les uns des autres et à les placer un à un dans un chiquero
Apoderado
fondé de pouvoir. Représente le matador et administre ses affaires
Apodo
pseudonyme ou surnom d'un matador
Appuntillar
emploi de la puntilla ou cachete, lame d'une quinzaine de centimètres qui permet d'achever l'animal à terre après l'estocade
Arène
littéralement : sable. Édifice dans lequel se déroulent, entre autres, les courses de taureaux
Arenero
littéralement : sableur. Membre du personnel de l'arène chargé de remettre la piste en état après chaque taureau
Arrastre
train de mules qui traînent hors de la piste la dépouille du taureau
Arrucina
passe de muleta
Aviso
avertissement donné par le président au matador lorsque la faena dépasse le temps réglementaire
Avisado (avisé)
taureau qui a compris qu'il y a un homme derrière le leurre et qui cherche à l'atteindre. Il devient très dangereux. Il est souvent le résultat d'un excès de capotazos

B

Banderilles
bâtons d'environ 80 cm de long, terminés par un harpon et recouverts de papier de couleur, plantés7 dans le morrillo, masse musculaire située à la base du cou, lors du deuxième tercio
Banderillero 
torero (peón ou matador) chargé de « poser », « planter » ou « clouer » les banderilles
Bandido
forme de lâcher de taureaux analogue à l'encierro et à l'abrivado
Bajonazo
estocade que le torero effectue trop bas
Barrera (« barrière »)
barrière de bois qui sépare la piste (ruedo) du couloir (callejón). Désigne également le premier rang des gradins
Becerrada
corrida d’apprentissage, sans picador ni mise à mort, au cours de laquelle de jeunes apprentis toreros affrontent des veaux (becerro en espagnol)
Becerrista
jeune apprenti torero qui affronte des becerros au cours de becerradas
Becerro
jeune taureau de moins de trois ans
Bravo (étymologiquement sauvage)
adjectif qualifiant un taureau plein de bravoure, d'instinct offensif
Bravoure
instinct offensif du taureau, qui charge longuement, la tête basse. Elle se révèle le plus clairement sous la pique. Le taureau bravo (courageux) s'oppose au manso
Bouvine
ensemble des traditions et des pratiques sportives ou ludiques de la tauromachie camarguaise ; région de bouvine : zones où se pratique la course camarguaise
Brindis
littéralement trinquer. Geste de dédicace par lequel le matador offre la mort du taureau au public, à une personne, un groupe, une entité ou un mort
Bronca
de l'espagnol bronca : « huées ». Manifestation bruyante du public en signe de désapprobation ou mécontentement à l'encontre du matador, des peones de sa cuadrilla, du taureau, de l'éleveur, de la présidence ou des organisateurs de la course
Burladero
de burlar, littéralement : tromper, moquer. Abri en planches situé devant une ouverture de la barrière et formant une chicane avec celle-ci, permettant de passer de la piste à la contre-piste

C


Cabestros
bœufs dressés utilisés pour accompagner les toros de lidia aux arènes le jour de la corrida, lorsque le corral n'est pas attenant
Callejón
couloir circulaire séparant la barrière (barrera) des gradins
Cambiada
passe de muleta
Camisa
chemise constitutive de l'habit de lumières
Caparaçon (en espagnol peto)
protection du cheval de picador, utilisée depuis 1928
Capea
forme de corrida dans laquelle les toreros combattent une vache pour s'entraîner, sans caractère officiel et sans mise à mort
Capotazo
passe de capote réalisée par le torero pour attirer ou désorienter le taureau
Capote
cape du torero. Elle est « de paseo (ou de paseíllo) », brodée de soie. Elle est « de brega », de travail, en percaline rose à l'avers et de jaune ou azur à l'envers ; elle est l'outil essentiel du torero à pied pendant toute la course.
Cartel
affiche annonçant le programme d'une corrida. Désigne aussi le plateau de vedettes d'une course, hommes et fauves
Caste
synonyme de race. Un taureau est dit « de caste » lorsqu'il possède toutes les qualités physiques et morales de la race
Castoreño
chapeau originairement en feutre de castor du picador
Chaleco
gilet constitutif de l'habit de lumières. Désigne également le gilet des gaúchos en Amérique Latine
Chaquetilla
veste constitutive de l'habit de lumières
Chef de lidia
le plus ancien des trois matadors d'une corrida
Chiquero
compartiment constitutif du toril, dans lesquels les taureaux sont enfermés avant le début de la corrida
Chicuelina
passe de cape créée par Chicuelo
Chirimía
instrument de musique avec lequel on accueille le matador lors d'une corrida en Pays catalan.
Citar (appeler)
geste d'appel parfois accompagné de la voix, par lequel le torero attire l'attention du taureau et provoque sa charge sur le leurre
Clarines
sonnerie des clairons
Cogida (de coger prendre)
accrochage du torero par les cornes du taureau, que celles-ci pénètrent ou non sa chair. Si c'est le cas, il s'agit d'une cornada
Coleta
mèche de cheveux que les toreros laissaient pousser derrière la tête en signe distinctif de leur profession. Aujourd'hui postiche. Se couper la coleta signifie arrêter la profession de torero
Colleras
passe « por colleras », passe faite en même temps par deux matadors à un même taureau, chacun utilisant son propre capote
Cornada
encornade, coup de corne du taureau avec pénétration dans la chair du torero
Course camarguaise
jeu taurin sans mise à mort et sport régional, pratiqué dans le sud de la France
Course de recortadores
forme de course de taureaux pratiquée essentiellement dans le nord de l’Espagne
Corral
cour ouverte et attenante aux arènes où sont parqués les taureaux les jours qui précèdent la course
Corrida
terme générique des tauromachies espagnoles. S'emploie aussi pour désigner les combats avec des taureaux adultes, par opposition aux novilladas.
Corrida de rejón
corrida dans laquelle le taureau est combattu par un cavalier, le rejoneador
Course landaise
sport régional et tradition tauromachique gasconne sans mise à mort
Course portugaise
forme de corrida à cheval
Cruz (croix)
point exigu situé entre l'épaule et l'épine dorsale, visé par le matador pour tuer le taureau de son épée
Cuadrilla
ensemble des assistants du matador, banderilleros et picadors
Al cuarteo
manière de poser (on emploie aussi les termes « planter » ou « clouer ») les banderilles
Coussins
(almohadillas) coussins qu'on loue à l'entrée de certaines arènes pour le confort des spectateurs, et qui sont parfois jetés dans l'arène pour manifester le mécontentement

D

Demi-véronique
passe de cape
Derechazo
passe de muleta donnée de la main droite, avec l'épée qui soutient la muleta, déployant ainsi l'étoffe.
Descabello
coup de grâce donné au taureau à l'aide du verdugo, épée spéciale
Despejo (débarras)
autrefois, lorsque le public avait accès à la piste avant la corrida, évacuation de l'arène ou de la place publique par les alguazils avant le début du spectacle ; de nos jours, ensemble des figures de haute-école fait par les alguazils avant le paseo, survivance de l'évacuation originaire
Despedida
lorsque le torero quitte la profession en mettant un terme à sa carrière, il fait sa « despedida ». Certains toreros choisissent de mettre en scène leur départ au cours d'une corrida dite de despedida.
Desplante (insolence, provocation)
geste de défi exécuté par le torero devant le taureau, à la fin d'une série de passes ou de la faena
Devise
ensemble de rubans aux couleurs de l'éleveur que l'on plante dans le morrillo du taureau à sa sortie du chiquero
Diestro (habile, adroit)
parfois utilisé pour désigner le matador
Doblón
passe de muleta
Dosantina
forme de derechazo exécuté de dos
Dominio (domination)
pouvoir du torero de modifier le comportement du taureau et de lui imposer son rythme.
Duende (lutin, esprit follet) 
qualifie l'état d'inspiration, le génie du torero « artiste », mais également des chanteurs et danseurs de flamenco. Le terme s'emploie surtout en Andalousie (voir musique andalouse)

E

Écarteur
torero de la course landaise (coursayre en gascon)
Embestida
Charge du taureau combatif et noble qui autorise de longues faenas
Empresa
littéralement entreprise. Direction de l'arène, organisateur de corridas
Encaste
point de départ d'une caste
Encierro (action d'enfermer)
mise au toril, parfois précédée d'un lâcher des taureaux sur un parcours clos. Peut désigner également le lot de taureaux destiné à la corrida
Eral
jeune taureau de plus d'un an et de moins de deux ans
Escalafón
classement annuel des matadors
Escalot 
(petite échelle, en gascon), classement officiel de la course landaise
Espantada
littéralement peur, surprise. Fuite du torero devant le taureau
Espontáneo
individu étranger à la corrida qui saute en piste pour affronter le taureau
Estocade
coup d'épée par lequel le matador met le taureau à mort

F

Faena (travail) 
troisième tercio, au cours duquel le matador affronte le taureau avec muleta et épée
Faja
large ceinture en soie et en principe de la même couleur que la pañoleta, constitutive de l'habit de lumières. Désigne également la ceinture des gaúchos en Amérique Latine
Farol
(mot espagnol signifiant « lanterne »), passe de cape dans laquelle le torero lance l'étoffe au-dessus de sa tête
Farpa
est synonyme portugais de rejón. Il a la même taille et les mêmes fonctions que l'arme espagnole
Feria
fête organisée dans des villes du sud de la France et en Espagne, avec des corridas quotidiennes
Figura
matador vedette, classé dans les premières places de l'escalafón. Les figuras font jusqu’à une centaine de corridas dans l'année, alors que beaucoup de matadors n'en font qu'une ou deux
Finca
propriété agricole ou plus généralement pré dans lequel sont élevés des toros de combat. Un élevage peut être réparti entre plusieurs fincas. Par extension, le terme désigne les ganaderias
Forcado
membre d'une équipe réalisant la pega dans une corrida portugaise

G

Ganadería
élevage d'où proviennent les toros de lidia
Ganadero 
éleveur de taureaux
Garrocha
perche de bois utilisée dans l'épreuve de la tienta ; autrefois, elle était également utilisée pour le salto a la garrocha, saut à la perche au-dessus du taureau. Elle sert également au vaqueros pour le travail du bétail
Genio
signe de l'instinct défensif du taureau, qui charge avec hésitation, en relevant la tête
Gaonera
passe de cape inventée par le matador mexicain Rodolfo Gaona

H

Habit de lumières
costume des toreros
Herradero (marquage) 
équivalent de ferrade pour les taureaux de lidia, il regroupe trois marques au fer d'un veau en trois endroits différents
Hierro (fer)
marque distinctive de l'élevage que le taureau porte à la cuisse droite
Humilier
action du taureau de baisser la tête, ce qui est un signe de noblesse

I

Indulto
grâce accordée au taureau en reconnaissance de sa bravoure exceptionnelle. L'indulto est ordonné par le président avant l'estocade en présentant un mouchoir orange
Islero
taureau qui encorna mortellement le torero Manolete

K

Kikiriki
passe aidée de muleta inventée par El Gallo

L

Larga
passe de cape
Leurre
muleta ou cape (capote)
Lidia
combat, ensemble de rencontres entre un taureau et les toreros. Elle se compose de trois tercios, c'est-à-dire trois actes.

M

Maestro
littéralement maître. Par extension, le terme désigne tous les matadors ayant pris l'alternative
Mano a mano
corrida au cours de laquelle deux matadors combattent six taureaux
Manoletina
passe de muleta à laquelle le matador Manolete a donné son nom, bien qu'il n'en ait pas été le créateur
Mansedumbre
docilité du taureau manso
Manso
adjectif qualifiant un taureau sans bravoure, de peu de caste et qui refuse le combat. S'oppose au taureau bravo
Mariposa
passe de cape inventée par le torero Marcial Lalanda.
Matador
personnage central de la corrida, chef de la cuadrilla, réalisant la faena et chargé de tuer le taureau
Mayoral
intendant ou régisseur du ganadero (éleveur de taureaux). Il dirige les vaqueros et accompagne les taureaux de l'élevage aux arènes. Il représente le ganadero aux courses
Medias
littéralement chaussettes. Deux paires de bas superposés constitutifs de l'habit de lumières. Les premiers sont en coton blanc, les seconds en soie de couleur rose
Metisaca ou Mete y saca (mot à mot, « met et retire »)
Manière de pratiquer l'estocade en ne lâchant pas l'épée et en la retirant immédiatement, ce qui permet de masquer un emplacement fautif.
Miura
ganadería élevant les plus prestigieux toros de lidia
Monosabio
membre du personnel de l'arène, chargé d'aider le picador et le cheval en piste
Molinete
passe de muleta élégante, qui conclut sous plusieurs formes, une série de derechazos, ou bien de naturelles
Montera
toque en astrakan, coiffe du matador. La montera est ainsi nommée en hommage à Francisco Montes, dit « Paquiro », matador qui en a imposé l'usage
Morrillo
masse musculaire proéminente située au bas du cou du taureau, dans laquelle le taureau doit être piqué (les deux orthographes sont employées dans les dictionnaires)
Mozo de espadas (« valet d’épées »)
assistant du matador, pendant et en dehors du combat
Muleta
leurre en drap de serge rouge utilisé par le matador durant la faena
Mulillero
membre du personnel de l'arène chargé de l'arrastre
Mundillo
milieu de la tauromachie, avec tout ce qu'il compte de ganaderos, apoderados, journalistes taurins, toreros etc.

N

Navarra
passe de cape
Naturelle
passe de muleta effectuée de la main gauche
Nevado 
(esp : enneigé) se dit d'un taureau de combat dont la robe présente de nombreuses petites taches blanches comme des flocons de neige
Novillada
combat opposant de jeunes taureaux (novillos) à de jeunes toreros (novilleros)
Novillero
matador débutant, n'ayant pas encore reçu l'alternative
Novillo
jeune taureau âgé de deux à trois ans (syn. utrero), lidié dans les novilladas
Noblesse
qualité d'un taureau de combat de caste à charge franche

O

¡ Olé ! 
interjection du public, en signe d'encouragement du matador

P

Palco (« loge »)
au pluriel (« palcos »), dans les arènes espagnoles (et celles construites sur le modèle espagnol comme celles de Béziers), gradins situés côté sombra derrière les tendidos (« gradins découverts ») et légèrement surélevés par rapport à ceux-ci, abrités sous les andanadas (« gradins supérieurs ») ou sous un toit (côtés sol et sol y sombra, cette partie des gradins est appelée gradas) ; au singulier, désigne la loge présidentielle et par métonymie la présidence elle-même
Palo
bâton sur lequel est montée la muleta
Pañoleta
cravate en soie de couleur vive, constitutive de l'habit de lumières
Paseo
littéralement : passage, promenade. défilé d'ouverture d'une corrida ou novillada
Passe
pour un torero à pied, action d'appeler le taureau sur un leurre, capote ou muleta, de le faire courir et passer le long de son corps
Passe aidée
passe de muleta où le torero soulève l'étoffe à la pointe de l'épée
Passe à l'estribo
passe de muleta que le matador effectue assis ou à genoux sur l'estribo (marchepied). L'estribo court le long de la barrière tout autour des arènes. Il est généralement peint en blanc
Passe de poitrine
passe de muleta
Pega
dernier acte de la corrida portugaise, au cours duquel les forcados s'agrippent au taureau pour le reconduire au toril
Pelea (combat)
se dit de la prestation du taureau
Peña
association d'aficionados
Pendule
passe de muleta effectuée par le matador qui cite le taureau dans son dos
Peón
torero subalterne à pied, chargé d’assister le matador
Picador (synonyme piquero)
cavalier dont le rôle consiste à piquer le taureau lors du premier tercio
Pinchazo
coup d'épée qui s'apparente à une piqûre, la pointe venant buter sur un os et ne pouvant en conséquence pénétrer.
Pique
action de piquer le taureau et instrument utilisé pour piquer
De poder a poder
manière de « poser », « planter » ou « clouer » les banderilles
Président
dirigeant d'une corrida. Il dispose d'un mouchoir blanc pour accorder une oreille, d'un vert pour renvoyer un taureau défectueux, d'un bleu pour demander un tour de piste de la dépouille d'un taureau exceptionnel
Pueblerino (« villageois »)
qualifie un matador que son manque de talent condamne à ne fréquenter que les arènes de villages ; qualifie également le style de certains matadors, spectaculaire mais grossier, apprécié par les publics peu connaisseurs, notamment ceux des villages ; qualifie également ces publics peu connaisseurs (on peut toutefois préciser que dans nombre d'arènes de villages, on trouve une importante frange de spectateurs « connaisseurs », et qu'à l'inverse, dans toutes les arènes de villes importantes, on trouve une large part de spectateurs locaux qui, ne se rendant à la corrida qu’une fois dans l'année dans leur ville de domicile, sont de parfaits pueblerinos)
Pundonor
sens de l'honneur, rigueur morale du matador
Puntilla
désigne le poignard à lame courte et large utilisé par le puntillero pour achever le taureau après l’estocade (éventuellement suivie du descabello). La puntilla est plantée entre la base du crâne et le début de la colonne vertébrale de l'animal, afin de détruire le cervelet.
Puntillero
peón chargé d'achever le taureau à l'aide d'une puntilla, poignard à lame courte et large qu'il plante entre la base du crâne et le début de la colonne vertébrale de l'animal, afin de détruire le cervelet et le début de la moelle épinière. Il intervient en phase ultime du combat, éventuellement après l'estocade ou descabello.
Puya
pointe d'acier en extrémité de la pique. Pyramide triangulaire, elle est munie à sa base d'un butoir destiné à en limiter la pénétration

Q

Querencia (affection)
aire de sécurité adoptée par le taureau dans l'arène
Quite (de quitar ôter)
intervention d'un torero visant à écarter la charge du taureau d'un autre torero en danger ou du picador
Al quiebro (écart, feinte)
manière de « poser », « planter » ou « clouer » les banderilles, particulièrement spectaculaire

R

Rebolera
passe de capote
Redondel

         synonyme de piste ou de ruedo

A recibir
estocade dans laquelle le torero attend la charge du taureau et le « reçoit  » en gardant les pieds au sol.
Regatón
extrémité du manche de la pique
Rejón
sorte de javelot avec lequel le rejoneador travaille et estoque le taureau lors d'une corrida de rejón
Rejoneador
torero combattant à cheval dans une corrida de rejón
Revistero
journaliste taurin spécialisé
Ruedo
piste couverte de sable dans une arène où se déroule le combat
Remate
passe de conclusion, ce peut être une trinchera, une demi-véronique ou une larga

S

Sauteur
torero de la course landaise (coursayre en gascon)
Semental
taureau reproducteur mâle
Señal 
découpe particulière dans l'oreille d'un veau selon un dessin propre à l'élevage, il constitue une des trois caractéristiques d'une ganaderí
Sentido (jugement)
un taureau de sentido est un animal avisé, qui « comprend » et pourra chercher à atteindre le torero
Al sesgo
manière de « poser », « planter » ou « clouer » les banderilles qui implique une course rapide et une grande habileté. Il existe deux manières d'exécuter cette pose « al sesgo por fuera  » et « al sesgo por dentro
Sitio
littéralement lieu, endroit. lieu géométrique parfait qui déclenche la charge du taureau et où l'homme se doit de l'attendre avant de l'esquiver
Sobrero (restant)
désigne le taureau de réserve, utilisé seulement si l'un des six animaux prévus ne peut être combattu
Sobresaliente
matador ou novillero de réserve. Il remplace le matador ou le novillero blessé lors d'un mano a mano.
Sortie
s'emploie dans plusieurs sens pour l'action de l'homme (fin d'action) et la charge du taureau (éloignement).
Sorteo
littéralement : tirage au sort. Celui-ci détermine la répartition des taureaux entre les matadors
Statuaire
passe de muleta que le torero effectue immobile, pieds joints, attendant la charge du taureau.
Suave (en espagnol pastueño)
se dit d'un taureau qui s'élance franchement, permettant une faena « artiste »
Suerte (chance, sort)
séquence de combat, action

T

Taleguilla
culotte constitutive de l'habit de lumières, resserrée au-dessus du genou à l'aide de cordons tressés, pouvant être agrémentés de glands, les machos ou de franges, les caireles
Temple (corrida)
rythme où l'homme s'accorde à la perfection au rythme de la charge du taureau
Temporada (saison)
saison des corridas ; en Europe, la temporada taurine commence en mars et s'achève en octobre
Tercio
nom générique de chacun des trois actes de la corrida
Tienta (synonyme tentadero)
épreuve de sélection des vaches et taureaux reproducteurs, parents des toros de lidia
Toreador
terme utilisé, souvent de manière impropre, comme synonyme de torero ou matador
Toreo
manière, technique et art de toréer, de « jouer » avec le taureau
Toreo comique
parodie de corrida
Toreo de salon
consiste pour les toreros à répéter sans animal les gestes de l'arène pour s'entraîner
Torerista
spectateur essentiellement attiré par l'art du matador
Torero
celui qui affronte le taureau lors d'une corrida, qu'il soit matador ou membre de la cuadrilla
Toril
lieu où l'on tient les taureaux enfermés avant le combat
Torilero (ou « chulo de toriles »)
employé des arènes chargé de l'ouverture et de la fermeture des portes du toril
Torista
spectateur essentiellement attiré par le spectacle du taureau
Toro de fuego
feu d'artifice tiré à partir d'un toro postiche mobile parodiant la corrida
Toro de lidia
race bovine espagnole de taureaux de combat, âgés d'au moins quatre ans
Trapío 
allure physique du taureau
Trasteo
ensemble du travail effectué avec la muleta, synonyme de faena
Trastos (outils, instruments)
nom générique donné aux « outils » du matador, l'épée et la muleta ; « remettre les trastos », c'est pour un matador, conférer l'alternative
Tremendiste
matador pratiquant le tremendisme, attitude risquée qui consiste à affronter le taureau sans avoir pris le temps d'étudier son comportement et en faisant une faena basée sur des passes spectaculaires et dangereuses
Trinchera
passe de muleta, changée vers le bas. C'est une forme de derechazo
Trophée
récompense qui peut être accordée par la présidence au matador si la faena est satisfaisante : une oreille si le public en manifeste le souhait (en agitant notamment un mouchoir blanc), deux oreilles ou les deux oreilles et la queue, sur le seul jugement du président. Le trophée est remis immédiatement à la fin de chaque combat
Tumade
coup porté par la vache à l'homme lors d'une course landaise
Turista 
public de corrida occasionnel ou étranger

U

Utrero
jeune taureau âge de trois à quatre ans (syn. novillo)

V


Valet d'épées

voir Mozo de espadas
Vara (bâton)
hampe en bois de hêtre constituant le corps de la pique. Elle est d'un diamètre de l'ordre de 4 cm et d'une longueur d'environ 2,60 m. La puya est fixée à son extrémité. « Tercio de pique » se dit « tercio de varas » en espagnol.
Varilarguero (porteur de longue lance)
ancêtre du picador, personnage central de la corrida jusqu'au milieu du XVIIIe siècle siècle
Verdugo (bourreau, exécuteur)
épée spéciale servant au descabello
Véronique
passe de capote
Al volapié
estocade, méthode de mise à mort du taureau
Vuelta
tour de piste qu'accomplit le torero avec l'assentiment et les applaudissements du public

Z

Zahones
tablier en cuir protégeant les cuisses des cavaliers dans les champs ou lors des tientas. Il est richement décoré pour le costume andalou du rejoneador
Zaíno (zain)
couleur de la robe d'une variété de toro de lidia noir mat sans un poil clair
Zapatillas
chaussures légères du torero


Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Glossaire_de_la_tauromachie

 

Technique

LES Passes (corrida)


La passe est, pour un torero à pied, l'action d'appeler le taureau sur un leurre, capote ou muleta, de le faire courir et passer le long de son corps. En France, le mot passe désigne toute figure exécutée avec ce leurre, qu'il s'agisse de cape ou ou de muleta.

En France on qualifie de « passe » les figures exécutées indifféremment avec la cape ou avec la muleta. En Espagne, le mot pase (« passe ») désigne uniquement les figures où le torero utilise la muleta, et lance ou pase de capote celles où il se sert de la cape.



 

Les passes de cape


Il existe une très grande variété de passes de cape répertoriées dans la plupart des traités de tauromachie, parfois avec des illustrations très précises. On compte environ une trentaine de passes de cape [3].

Elles sont réalisées lors du premier tercio, à la sortie du taureau du toril, par le matador ou ses peones, afin d'en étudier le comportement. Les passes de muleta, sont effectuées au cours de la faena, c'est-à-dire le troisième tercio, par le matador pour préparer le taureau à sa mise à mort. Ces passes se sont multipliées au cours des XIXe, et XXe siècle, à mesure que progressait la notion de « corrida moderne ». Elles portent souvent le nom de leur inventeur ou de celui qui a repris à son compte la figure inventée, comme la manoletina attribuée à « Manolete », alors que son inventeur serait un torero mexicain, ou comme la chicuelina attribuée à « Chicuelo » et qui valut des triomphes à Manolo Bienvenida, « Cagancho » ou encore Paco Camino.

Ces figures n'ont pas qu'une fonction décorative, elles sont indispensables pour la compréhension du taureau et de ses réactions, ainsi que pour juger de la maitrise du matador. Toréer, c'est en effet faire « passer le toro » en le tirant, en allongeant le bras, en « courant la main », en fléchissant la ceinture. Pour un bon torero, le travail de cape se mesure à sa lenteur, à sa faculté de ne pas reculer devant le taureau, de ne pas lâcher l'étoffe, d'élargir son geste et de donner la sortie vers la droite.

La passe de cape plus fréquente, la plus simple et généralement considérée comme la plus belle, est la véronique (espagnol : veronica) dans laquelle le torero présente le capote tenu à deux mains, face au taureau, en faisant un geste similaire à celui que, selon l'imagerie traditionnelle, fit sainte Véronique en essuyant le visage du Christ en route pour le Calvaire. Au XIXe siècle, les nouveaux matadors inventèrent toujours de nouvelles figures auxquelles on n'a pas encore donné de nom, tel Sébastien Castella qui a établi avec Extravagante toro d'Alcurrucén, un « étonnant accord harmonique avec des volutes à Arles  ou « El Juli ».

 

Les passes de muleta

À l'origine, la faena de muleta se limitait à quatre ou cinq passes ; aujourd'hui, le matador qui en ferait si peu déclencherait une énorme bronca. Tout comme celles de cape, les passes de muleta sont innombrables. « Les passes de muleta sont, pour les toreros, le moyen d'exprimer leur dextérité, leur grâce et leur personnalité dans un nombre croissant de passes dont la liste n'est jamais close, la variété de suertes étant plus grande avec la muleta qu'avec la cape». Les deux principales sont :

  • La « naturelle » (espagnol : natural) : la muleta est tenue dans la main gauche, le taureau chargeant depuis la droite du matador ;
  • Le « derechazo» (espagnol « de la droite ») : la muleta est tenue dans la main droite et agrandie à l'aide de l'épée tenue elle aussi dans la main droite, le taureau arrivant de la gauche du matador. C'est donc, en quelque sorte, une « naturelle à l'envers » ;

Les passes de muleta, comme les passes de capes sont également répertoriées dans la plupart des traités de tauromachie, il y en a un peu plus de trente, pour le moment.

 

Passe commune




Le remate est une passe de muleta ou de cape, qui termine une série. Le mot remate signifie en espagnol terminaison, achèvement, couronnement. Elle apparaît sous de nombreuses formes et constitue un adorno (décoration fioriture)

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Passe_%28corrida%29

 

Liste des passes de muleta

La muleta est une étoffe de serge rouge dont la grandeur n'est pas fixée de manière règlementaire. Elle est utilisée par le matador dans le troisième tercio pour réaliser la faena[1]. On ne sait pas qui l'a inventée, mais on attribue généralement son invention à Francisco Romero[2]. Il semble plausible que son usage s'est fixé progressivement d'abord sous forme d'un morceau d'un tissu blanc de lin ou de chanvre appelé "Lienzo"[1] qui remplaçait la branche feuillue destinée à détourner l'attention du taureau. À l'époque ce chiffon blanc n'avait pas le support d'un bâton ("palillo") comme la muleta actuelle[2]. Il existe un très grand nombre de passes inventées au cours des siècles par les matadors qui utilisaient soit une muleta bleu, soit jaune, chacun adoptant une couleur différente selon ses goûts. Ainsi, Lagartijo ou Frascuelo choisissaient leur couleur en fonction de l'influence qu'ils lui attribuaient sur la charge du taureau[2]. En 1928, Manolo Bienvenida et Pepe Bienvenida ont toréé deux jours au Madison Square Garden de New York en utilisant des étoffes vertes imposées par les sociétés protectrices des animaux[3]. Instrument de protection au départ, la muleta est devenue instrument de domination qui permet un très grande variété de passes, qui constituent l'essentiel des faenas contemporaines[4]. Cette liste n'est donc pas exhaustive.


Liste des passes de cape

La cape était à l'origine un vêtement en laine que portaient les matadors sur leurs épaules comme le montre la gravure de Francisco de Goya : Le Cid Campeador. Actuellement en coton, elle est généralement rose et jaune, parfois rose et bleu, mais elle a eu toutes les couleurs au cours des siècles. Sa taille varie de 1m à 1,20m[1]. Elle a même été utilisée autrefois comme bouclier, enroulée autour du bras gauche[2], et actuellement, les tailleurs des toreros la confectionnent à la mesure de chaque matador[3]. La cape ou capote de Brega est utilisée à la fois par les banderilleros pour la mise en place du taureau, pour se protéger lors du premier tercio de la lidia, et par le matador pour exécuter plusieurs passes dont la plus courante est la véronique[4]. Elle est aussi utilisée pour emmener le taureau à la pique du Picador et pour l'en retirer. Il est interdit aux subalternes de la cuadrilla de retirer la cape brusquement sous les yeux de l'animal (recortar) pour couper sa charge et l'obliger à se retourner violemment, ce qui handicaperait le taureau[5]. Pour une utilisation harmonieuse de la cape, le matador doit s'attacher à templar.

Il existe une grande variété de passe de cape. Beaucoup avait été abandonnées en Europe jusque dans les années 1990, et elles ont réapparu avec les jeunes matadors ayant toréé en Amérique latine où l'on apprécie beaucoup ces "suertes de capote" et où les taureaux, plus vifs et plus légers "passent" mieux.

Liste non exhaustive